Certaines personnes sont très difficiles à apprécier – malgré tous leurs efforts. Nous connaissons tous quelqu’un avec qui ça n’accroche pas, voire qui nous horripile. Cette situation est d’autant plus fréquente avec les personnes occupant une position, à la direction d’un groupe ou d’une entreprise. Lorsque tous nos propos ou nos actes peuvent en une seconde être amplifiés et répétés à d’autres personnes, il est primordial d’avoir un bon sens de la communication et d’éviter de froisser ses collaborateurs. « Qui m’aime me suive ! » ; les dirigeants qui ne savent pas rester proches des gens du groupe dont ils sont à la tête se retrouveront rapidement des bergers sans troupeau.
Dans la vie de tous les jours, il nous arrive à tous de nous exprimer d’une telle manière que nous exaspérons notre auditoire au lieu de l’impressionner. Voici cinq conseils simples que vous pouvez facilement mettre en pratique sans avoir fait de grandes études ou qui vous serviront si vous intégrer une école de communication.
Table des matières
1. Utiliser des grands mots incompréhensibles
C’est une chose fantastique que d’avoir un vocabulaire très riche. Personnellement, et comme beaucoup d’autres personnes, j’adore apprendre de nouveaux mots. Mais quand vous essayez d’établir un contact avec votre interlocuteur, l’important n’est pas d’employer les mots les plus compliqués, mais de communiquer efficacement votre idée. Si vous noyez les gens sous un flot de mots qu’ils ne comprennent pas, non seulement vous les faites se sentir inférieures à vous, mais vous risquez aussi de les distraire de votre propos. Par exemple, si je vous avais-dit d’entrée de jeu « je suis logophile », peut-être que vous ne seriez plus là en train de me lire. (Dire qu’on est logophile, c’est dire de manière assez pédante que l’on aime les mots. Pénible, n’est-ce pas ?)
Souvent, on utilise de beaux mots pour prouver que nous sommes bien éduqués, ou très intelligents. Malheureusement, le danger est de produire l’effet inverse. Si vous aviez suivi des études de communication, on vous aurait dit dès le début : « La culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale ». Je ne dis pas non plus qu’il ne faut jamais utiliser de mots savants (c’est très utiles au Scrabble et aux mots croisés)
2. Employer trop d’acronymes ou de mots « à la mode »
Des articles paraissent régulièrement sur le web à propos des nouveaux mots et expressions à la mode les plus énervants. Ces mots parasitent nos conversations et sont extrêmement contagieux. (« Non mais allô quoi ! » est à bannir de votre langage. Tout de suite).
Encore une fois, nous utilisons ces mots pour montrer que nous sommes bien au fait des dernières tendances linguistiques. Mais gardez bien en tête que le jargon professionnel ou le langage « djeun’s » est très ennuyeux et perturbant pour la plupart des gens.
Les conséquences d’une communication trop parasitée par des mots qui n’ont pas leur place dans la conversation peuvent être désastreuses pour les grandes entreprises qui peuvent perdre des millions d’euros chaque année à cause d’incompréhensions qui auraient pu être évitées.
3. Corriger les autres sur des choses mineures
Vous êtes perfectionniste et vous aimez vous améliorer constamment. Cela doit bien être pareil pour tout le monde, non ? Eh bien non. Oui, il est judicieux de corriger quelqu’un pour l’empêcher de faire une grosse faute devant tout le monde, mais les corriger pour une petite erreur est plutôt déplacé.
Avant de vous exprimer, réfléchissez à une chose : la faute que vous avez remarquée est-elle grave et nécessite-t-elle d’être corrigée, ou est-ce là seulement l’occasion de vous faire mousser ?
4. Toujours vouloir avoir raison
Même après avoir depuis longtemps quitté les bancs de l’université, personne n’aime les monsieur ou madame je-sais-tout. On a tendance à l’oublier, vaincu par l’envie d’étaler sa culture (cf. plus haut) ou d’engager un débat houleux. Mais ce n’est pas parce que vous aimez avoir raison que les autres vous aimeront aussi (puisque, par définition, ils auront, eux, tort).
Il est bon de savoir parfois demander l’avis des autres, même si vous êtes persuadé d’avoir raison. Et puis, si vous avez effectivement raison, qu’est-ce que ça va vous apporter de le prouver ?
5. Centrer la conversation sur vous en essayant d’être empathique
Ce dernier point tout particulièrement part d’une bonne intention. En voulant nous montrer empathique, nous parlons de nos propres expériences. Par exemple, si vous avez reçu des critiques sur votre travail, je mentionnerai peut-être le fait qu’à moi aussi, ça m’est arrivé, afin que vous vous sentiez moins seul.
Mais la frontière entre empathie et narcissisme est fine.
L’empathie, c’est le fait de s’identifier à quelqu’un. Si la compassion est quelque chose de positif, si vous commencez à trop détailler votre propre mésaventure, la conversation pourrait commencer à être davantage tournée vers vous que vers votre interlocuteur. Dans les périodes difficiles, les personnes cherchent d’avantage du soutien moral qu’une surenchère de récit de mésaventures à coup de « tu vois, tu n’es pas le seul » ou « il y a pire ». Ainsi, avant de partager votre expérience, demandez-vous si l’anecdote vaut la peine d’être racontée.
Suivre ces conseils vous permettra d’intégrer une école de communication en ayant toutes les armes pour communiquer comme il le faut.