Le passage à l’heure d’hiver nuit à la santé et à la sécurité routière

Dans la nuit du dimanche 25 octobre à 3 heures du matin, la France est passée à l’heure d’hiver (cliquer ici pour télécharger l’horloge mondiale). Un changement qui n’est pas sans conséquence sur notre santé, et sur la sécurité, notamment des piétons. Explications.

Le manque de lumière naturelle nuit à la qualité du sommeil

Pour certains, le changement d’heure est l’occasion d’allonger leur temps de sommeil ; pour d’autres, la régulation de leur sommeil est plus difficile. Même s’il faut un décalage horaire de trois heures au moins pour désynchroniser l’horloge interne, le manque de lumière a des incidences sur l’organisme.

En effet, la luminosité naturelle du jour sert à la production de mélatonine, une hormone essentielle à un sommeil de qualité ; le manque de lumière réduit la quantité de cette hormone dans le sang, et nuit au sommeil. Il en résulte des troubles de l’attention et de la mémoire et une augmentation du stress, voire l’apparition d’une dépression saisonnière. Les personnes souffrant d’insomnie ou de dépression sont d’ailleurs particulièrement vulnérables.

Pour limiter l’impact du changement le temps de s’habituer, les spécialistes recommandent autant que possible d’aller se coucher dès les premiers signes de sommeil.

Une hausse du nombre d’accidents

 

Juste avant le passage à l’heure hivernale, l’Observatoire interministériel de la sécurité routière a incité le public à davantage sur les risques d’accidents mortels impliquant les piétons.

La période d’obscurité commençant dès la fin d’après-midi, au moment où les travailleurs quittent leurs bureaux, ces derniers sont plus nombreux à être dans la rue, et le trafic routier nocturne est plus important. Or, la visibilité limitée expose ces derniers à des accidents.

Au cours du mois de novembre 2014, les premiers jours qui ont suivi le changement d’heure ont été les plus meurtriers. Sur 62 décès de piétons, 46 se sont produits de nuit. En comparaison, six mois plus tôt, les autorités ont dénombré 23 piétons tués, dont 10 de nuit, soit quatre fois plus de tués au début de l’hiver par rapport au printemps. Pour alléger ce bilan, le site de l’Observatoire rappelle aux piétons de ne pas oublier d’enfiler leur gilet jaune, précaution fondamentale en cas de sortie dans des conditions de faible visibilité.

Instauré en 1975 pour se mettre en phase avec les périodes quotidiennes d’ensoleillement et ainsi minimiser le recours à l’éclairage artificiel et les dépenses en énergie, il s’avère finalement que le changement d’heure est néfaste à la santé des personnes et à la sécurité routière.

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