Les œuvres d’art sont souvent sujettes à la falsification, l’imitation est si ressemblante que les amoureux de l’art ne s’en rendent compte que plus tard. En vue de protéger les acquéreurs, une procédure a été mise en place, celle d’émettre un certificat d’authenticité pour chaque œuvre d’art. La galerie d’art en ligne est aussi concernée par cette falsification, d’où ces informations pour initier les acheteurs à la reconnaissance d’une œuvre authentique.
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Qu’est-ce qu’un certificat d’authenticité ?
Chaque artiste est habilité à établir un certificat garantissant l’authenticité d’une œuvre qu’il a réalisée, et ce sur une période déterminée. Ce document, identifiable par un numéro émis par l’artiste lui-même, est contrôlé et signé par ses soins. En accompagnement de cette mesure, l’œuvre est munie d’une étiquette portant l’identification complète de l’œuvre, incluant le nom, le numéro, le nombre d’exemplaires et la signature de l’artiste. Cette étiquette est mise derrière le tableau ou la statue. Les galeries d’art se doivent de la mettre en évidence, de manière à ce que les clients puissent justifier l’authenticité de chef-d’œuvre.
Cette mesure est valable pour les œuvres d’art contemporain, les tableaux, les photographies, les statues et autres sculptures, quelle qu’en soit la taille. Dans le cas où l’œuvre est vendue aux enchères, le commissaire-priseur ou le marchand doit être en mesure de montrer cette preuve d’authenticité.
Les mentions réglementaires d’un certificat d’authenticité
La valeur d’une œuvre d’art réside dans son authenticité, d’où la nécessité d’avoir le certificat avant un achat. Ci-après les mentions incontournables qui doivent figurer sur un certificat d’authenticité. L’auteur doit y mettre son nom d’artiste ou son pseudo. La photo de l’œuvre, tout comme son titre (nom), ainsi que les dimensions exactes et la date de création sont à y inscrire. En tant que réalisateur, l’artiste doit mentionner la technique utilisée pour la réalisation de l’œuvre, ainsi que les matériaux et les supports utilisés. Une œuvre produite en série (édition limitée ou pas) doit porter un numéro d’identification permettant de la distinguer des autres exemplaires réalisés. Outre cela, l’artiste est censé signer le certificat, y mettre son cachet et son empreinte digitale. La date de délivrance du certificat doit y figurer. Il est aussi possible d’y trouver les références professionnelles de l’artiste, ainsi que les coordonnées de la galerie et les informations commerciales comme le SIRET ou le SIREN.
Dans tous les cas, un artiste professionnel ne manquera pas d’établir une facture pour chacune de ses œuvres vendues pour que le client puisse facilement être identifié en cas de besoin (pour revendre l’œuvre). Cependant, le prix ne doit en aucun cas être inscrit dans un certificat d’authenticité.
La protection infaillible d’un certificat d’authenticité
Chaque artiste est tenu de veiller à ce que son œuvre soit protégée de la falsification. Le certificat d’authenticité y contribue largement. Il ne doit jamais fournir un duplicata dudit document. En l’occurrence, le document doit être infalsifiable, même après avoir été photographié ou numérisé. Cela peut être possible en utilisant le filigrane et le scellage, ou en optant pour une puce électronique. Le marchand doit s’en assurer auprès de l’artiste, dans la mesure où il sera l’interlocuteur de l’acheteur dans sa galerie d’art.
Les réglementations relatives au certificat d’authenticité
Le certificat d’authenticité d’une œuvre d’art est régi par le décret Marcus du 3 mars 1981. Les règles ont été établies pour éviter les fraudes, courantes dans ce domaine. Cette loi stipule que chaque marchand (œuvres d’art ou objet de collection) est obligé de fournir à son client une facture et une quittance à chaque achat. Dans le cas d’une vente aux enchères publiques, s’ajoutent à ces documents un bordereau et un extrait du procès-verbal de la vente, avec les spécifications détaillées de l’œuvre. Ces spécifications doivent inclure la nature de l’œuvre, les matières qui la composent, son origine et son âge au moment de la vente. L’authenticité du bien sera déterminée par ces spécifications si un litige survient.
Dans tous les cas, chaque copie ou reproduction d’une œuvre d’art doit être mentionnée comme tel, afin que l’acheteur ne soit pas induit en erreur.