Les inondations urbaines sont un phénomène de plus en plus fréquent qui provoque des dégâts importants. Alors que le changement climatique risque d’aggraver la situation, il est essentiel de se pencher sur des solutions concrètes pour prévenir ces catastrophes. L’un des éléments clés souvent négligés est l’égouttage des villes. Découvrez plus en détail le rôle crucial qu’il peut jouer.
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Moderniser en profondeur des égouts vétustes : un impératif face au risque d’inondations
De nombreuses villes sont équipées d’égouts et de stations d’épuration construits il y a des dizaines d’années. Or, ces infrastructures contrairement à ceux proposés par les experts du site https://mbesprl.be/ sont aujourd’hui saturées ou mal dimensionnées face à l’expansion urbaine et aux épisodes de pluies intensives, de plus en plus fréquents avec le changement climatique.
Lors de fortes précipitations, ces équipements sous-dimensionnés arrivent rapidement à saturation. On assiste alors à des refoulements dans les sous-sols, des débordements d’eau usée, voire de véritables inondations, avec des conséquences catastrophiques pour les riverains. Il est donc impératif pour les municipalités de moderniser en profondeur leur réseau d’assainissement. Priorité à l’augmentation drastique des capacités de collecte et de traitement, via des canalisations aux dimensions généreuses capables d’absorber de très gros volumes d’eau en peu de temps.
Mais adapter les égouts ne suffit pas. Il faut repenser plus globalement la gestion des eaux de pluie, depuis leur chute jusqu’à leur infiltration ou leur évacuation, pour ralentir et répartir les flux. Cela passe par des bassins de rétention, des surfaces perméables, des toitures végétalisées.
L’objectif étant de limiter l’imperméabilisation des sols et favoriser l’infiltration pour soulager les réseaux traditionnels. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce concept, les lignes qui suivront vous édifieront. C’est tout un cercle vertueux de végétalisation qu’il faut enclencher pour accroître la résilience des villes face au risque d’inondation.
Développer des « villes éponges » résilientes face aux inondations
De plus en plus de municipalités misent sur le concept de « ville éponge » pour s’adapter au changement climatique et à la multiplication des phénomènes pluvieux intenses. L’objectif : permettre à la ville d’absorber et de gérer efficacement des volumes d’eau très importants.
Concrètement, cela passe par une végétalisation extrême de l’espace urbain. On multiplie les parcs, jardins, espaces verts de toute taille qui vont stocker et infiltrer naturellement l’eau. On désimperméabilise aussi un maximum de surfaces (sols, parking, places) via des revêtements et des aménagements drainants. Des bassins de rétention sont créés un peu partout pour tamponner les flux.
L’idée est de transformer la ville en véritable éponge capable d’absorber des pluies abondantes sans saturation du réseau traditionnel d’égouts et sans ruissellement excessif. On stocke et on infiltre localement les eaux de pluie au lieu de simplement les canaliser. Cette approche d’urbanisme durable mise sur la complémentarité entre solutions « grises » (égouts, canaux…) et « vertes » (espaces végétalisés). C’est ce savant mélange d’infrastructures qui va accroître la résilience des villes face aux inondations.
Mais des aménagements techniques ne suffisent pas : il faut aussi et surtout développer une véritable culture du risque inondation auprès des citoyens. Mieux informer et préparer riverains, entreprises et autorités, améliorer les systèmes d’alerte et les plans de sauvegarde.
L’objectif est que chacun adopte les bons réflexes avant, pendant et après un épisode de crue, car des villes résilientes sont avant tout des villes où chaque habitant et acteur économique connaît et maîtrise les conduites à tenir en cas d’inondation.
Vers une gestion intégrée de l’eau en milieu urbain
La prévention des inondations en zones urbaines ne peut pas reposer uniquement sur des solutions infrastructurelles. Elle nécessite une approche beaucoup plus globale et intégrée, associant l’ensemble des parties prenantes autour de cette problématique complexe. Les pouvoirs publics doivent montrer l’exemple via des politiques d’aménagement du territoire qui limitent l’imperméabilisation des sols et maintiennent des zones végétalisées infiltrantes, même en ville. Les collectivités ont aussi un rôle crucial à jouer dans la modernisation des réseaux d’assainissement.
Mais des infrastructures publiques ne suffisent pas : les citoyens doivent également être sensibilisés et impliqués. Chaque habitant peut agir à son niveau, en désimperméabilisant sa parcelle privée, en installant des dispositifs de récupération des eaux de pluie ou encore en végétalisant son quartier.
Une approche intégrée de la gestion de l’eau en milieu urbain doit ainsi réunir autour de la table urbanistes, aménageurs, hydrologues, écologues, mais aussi et surtout les habitants et usagers de la ville. C’est tous ensemble, en alliant expertises techniques et usage au quotidien, que nous relèverons le défi complexe des inondations urbaines.