Paris, capitale attractive de la France, c’est :
- Plus de 12 millions d’habitants en incluant la région parisienne,
- La 1re région européenne en termes de PIB régional,
- Une des trois villes les plus visitées au monde et faisant partie du pays le plus touristique.
Ces données parlent donc d’elles-mêmes, Paris est la ville centrale pour les Français et les Franciliens.
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Un trafic routier très décrié
Mais comment expliquer que malgré l’apparente densité et activités qui y règnent, les travailleurs rencontrent encore trop de problèmes pour se rendre au travail ou pour rentrer chez eux ?
L’enquête de V-traffic sur l’état du trafic, le prouve formellement.
Durant trois ans, ce site d’information sur l’info route, a disséqué à la loupe plus de 3000 km de routes pour identifier, comprendre et clarifier les facilités de circulation et les engorgements que peuvent vivre les automobilistes.
Pour être au plus près de la réalité, cette étude a été menée aux heures où la majorité d’entre nous empruntent ces tronçons de routes, c’est-à-dire entre 7h et 10h et de 16h30 à 19H30.
Premier problème comme vous vous en doutez : le périphérique. Finalisé après près de treize années de construction en 1973, il a pour avantage de contourner la capitale par une même route. Mais ces 35 kilomètres se révèlent être un vrai gouffre en heures de pointe. Il se figure d’ailleurs être l’axe routier le plus emprunté en Europe. C’est non sans conséquence que les travailleurs l’incluent dans leur trajet.
Cela dit, la répartition des embouteillages n’est pas égale en fonction des là où on se trouve sur le périphérique. De la porte d’Auteuil à porte d’Orléans d’abord, se figure etre la zone la plus pénible à traverser. Ensuite, les trajets Porte de Bagnolet à la Porte de Bercy et Porte d’Orléans à la Porte de Bercy ont été identifiés comme les parties les plus complexes à gérer pour l’automobiliste en termes de temps. Les pics où la saturation du trafic est vraiment laborieuse se situent entre 8h30 et 8hh55 et 17h30-17h40 pour les trois réunis.
L’explication qui rend ces trois axes principaux encombrés réside dans le fait que grâce à ces derniers, l’automobiliste est en mesure de rallier plusieurs autres grandes routes (A6, A4, A » et A13). Mais également parce que la circulation s’effectue majoritairement sur deux voies et non trois pour ces endroits.
Côté Nord, alors les travaux effectués sur différents tronçons pour le tramway 3 viennent de se terminer (Porte de la Chapelle et Porte de Vincennes) se sont les travaux pour allonger la ligne jusqu’à la Porte d’Asnières qui viendront augmenter le temps de trajet des conducteurs dans le nord de Paris.
En clair, le matin, c’est 32% du parcours des automobilistes qui se rendent jusqu’au périphérique parisien qui est embouteillé. Circuler en voiture est, cependant, moins complexe le soir. Dans le sens des retours : c’est 15% de leur trajet que les travailleurs passent dans les embouteillages. Et 11% du trajet pour ceux qui rentrent vers la capitale.
D’une manière générale, le taux de saturation du périphérique est impraticable à 70% en heures de pointe. Les deux périodes noires étant le mardi matin et le vendredi soir. Ainsi le Francilien ne doit pas s’attendre à rouler à plus de 32kms dans ces moments.
Deux exemples concrets : Madame X qui vit à Louvres et emprunte la A1 pour atteindre son lieu de travail dans le 18ème, perd 17minutes dans sa voiture tandis que Monsieur Y qui habite à Evry et prend la A6 tous les matins, pour rejoindre son travail dans le 14ème arrondissement, perd 29 minutes tous les jours, ce qui fait un total de plus de 5 jours par an.
Seul réconfort, selon une étude de l’INSEE de 2008, les personnes habitants en petite et grande couronnes et ayant par conséquent une plus grande distance à parcourir pour se rendre à leurs travails sur Paris ont un temps de trajet quasi équivalent à celui des Parisiens eux-mêmes (de 33 à 36 minutes pour les actifs habitant en dehors de Paris face aux 31 minutes d’un Parisien).
Les solutions alternatives au trafic routier
Dans son constat, V-traffic, souligne que la région a accumulé plus 26% de kilomètres supplémentaires d’embouteillages en quatre ans.
Et ces faits sont propres à la région. En province, le trajet moyen est de 19 minutes alors qu’en région parisienne il est de 34 minutes. En sachant que la distance qui sépare les provinciaux et les Franciliens de leurs travails est presque la même : 10.7kms contre 11.1kms.
En comparaison, 77 % des actifs, en province prennent moins de trente minutes pour se rendre au travail contre 45% des actifs en Ile de France.
Vous l’aurez donc compris, approcher ou sortir de Paris représente la plus grande difficulté sur le parcours de l’automobiliste qui tend à arriver à l’heure au travail.
Certes, de nombreux GPS ou application telle que My-Vtraffic vous permettront de connaitre à l’avance l’étendue des embouteillages des axes routiers que vous comptez prendre et de prévoir en conséquence votre temps de parcours bien, voire le réadapter en fonction d’un itinéraire moins bouché.
Mais pour ceux qui ont le choix, prendre les transports en commun représente une solution non négligeable. Nous poussons donc notre raisonnement jusqu’à ces voies ferroviaires gérées par la SNCF et la RATP.
Qu’en est-il des conditions de trafic de lignes de RER et de métros proposées par ces compagnies ?
Car aujourd’hui c’est 43 % des Franciliens qui utilisent leur voiture contre 42% qui préfèrent les transports en communs pour effectuer le parcours travail–domicile. Le pourcentage augmente à 45% pour les actifs de la petite couronne.
Dans une étude menée par Technologia sur les conditions de transport et santé des salariés et des entreprises, les interrogés exprimaient d’emblée un fatalisme voire un cynisme vis-à-vis de leur utilisation des transports en commun à Paris. En ce concerne la précision du temps de trajet que font ces interviewés, nombre d’entre eux (surtout ceux qui empruntaient le RER A) répondaient des réponses ironiquement vraies, comme « ça dépend si tout va bien », « si tout se passe bien », « si je ne rencontre pas de problèmes de transports » qui laissent constater une amplitude horaire qui peut passer du simple au double.
Et bien qu’il n’y ait pas de vraies corrélations entre la distance domicile-travail par rapport au temps de parcours présenté par les transports en commun (des personnes habitant à plus de 30kms de Paris peuvent arriver plus vite à destination que des personnes logeant en petite couronnes par exemple) , les participants à l’enquête considèrent que la moyenne de ces temps de trajet n’a fait qu’augmenter progressivement.
Une étude de l’IAURIF parue en Avril 2009 leur a donné raison. Elle montre que la régularité des chemins de fers Franciliens a un penchant à se détériorer au fil de ces dernières années particulièrement sur le RER A, RER D et de lignes qui transitent par Paris Saint Lazare. Afin d’évaluer l’importance des problèmes, nous ne sommes autorisés qu’à le défini « en pourcentage de trains ayant moins de 5 minutes de retard ».
Ces soucis prennent leurs origines dans l’affluence grandissante des transports en commun qui se concentrent souvent sur des segments particuliers et le vieillissement de l’infra structure entrainant plus facilement : incidents voyageurs, problèmes de signalisation…
Pour sa part, le métro profitait d’un taux de 99% de régularité. Pour les habitants de la petite couronne ou Paris cela reste avantageux de troquer sa voiture contre les transports en commun pour aller travailler.
Rien n’enlèvera cependant la promiscuité, le bruit, les odeurs au désagrément du voyageur. Qui empruntant quotidiennement ces transports aux conditions contraignantes puissent à long terme provoquer : stress et anxiété pour l’actif et une restriction géographique applicables par les entreprises dans leurs recrutements.
Les autorités n’ont pour l’instant pas l’air d’avoir pris note du message : au vu des délocalisations et arrivées au sein de la Région parisienne, l’offre d’aménagements nécessaires et spécifiques n’avance que trop lentement.