La mentalité du parisien

La mentalité du parisien

Même si on est tous d’accord avec le proverbe qui dit qu’une image vaut mille mots, pour vous décrire l’esprit des parisiens, quelques mots ne sont pas de trop. Tout d’abord, sachez que la plupart des stéréotypes au sujet des parisiens sont vrais. Oui nous aimons boire du bon vin pas trop cher. Oui nous avons une véritable passion pour le fromage. Oui si nous le pouvons, nous déjeunons avec notre sandwich dans un des parcs de la capitale. Oui nous avons accès en avant-première aux dernières collections des maisons de couture les plus connues au monde… Mais il n’y a pas que ça à Paris. Etre parisien, c’est toute une mentalité.

« J’aime beaucoup les parisiens, car même quand ils vous insultent, ils le font de manière plaisante. » Josephine Baker

Je pense que tous les parisiens ont une chose en commun : le cran. Eh oui, il en faut ! Vivre à Paris, c’est un véritable parcours du combattant permanent qui commence dès la recherche d’un appartement. Trouver un logement dans la capitale, c’est à peu de chose près comme passer un casting. Vous avez cinq minutes pour convaincre le propriétaire que vous êtes le futur locataire idéal, le plus sympa, respectueux, et fiable parmi les 30 autres, qui rêvent tous de vivre dans ce somptueux et  grand studio de 20m2 bon marché (700€) dans un coin perdu de Paris.

La phase 2, c’est quand vous devez faire croire en entretien d’embauche que ce job, payé au SMIC, est le travail dont vous rêviez, en lui répétant comme un mantra : « Non madame, ce n’est pas un problème pour moi de passer une heure et demie dans les transports, j’adore lire ! » ou « Non monsieur,  je n’ai pas de voiture, mais s’il y a une grève ou autre, je sais comment on se sert d’un vélo ! ».

Oh, et puis il faut aussi se battre avec notre famille, et notre mère surtout, qui nous appelle au moins deux fois par semaine, en nous posant la même question : « Quand est-ce que tu rentres à la maison ? Ton père/oncle/frère te trouvera un super boulot dans le coin, et tu pourras utiliser notre vieille voiture. Penses-y ! ». Et nos amis, restés en province, qui pensent que rien n’est plus dangereux que Paris, et qui vous appelle dès qu’un fait divers est relaté dans la presse.

Voilà un aperçu de ce que doit affronter un parisien… Peut-être comprenez-vous mieux pourquoi une fois qu’on y est, qu’on s’est battu pour y vivre, quitter la capitale n’est plus envisageable, du moins pas tout de suite ! Profitons d’abord un peu !